Informations sur la pêche illicite sur la zone statistique 58 Évaluation de la pêche illicite dans les eaux françaises adjacentes aux îles Kerguelen et Crozet Rapport des observations et inspections effectuées en zone CCAMLR Saison 2011/2012 (1er juillet 2011 – 15 juillet 2012)

Le présent document synthétise les observations françaises en matière de pêche illicite pour l'année écoulée.



Ce rapport couvre les sous-zones statistiques 58.6, 58.5.1, 58.5.2 (qui incluent les ZEE de Crozet, Kerguelen et Heard et Mac Donald), les sous zones statistiques 58.4.3, 58.4.4 (bancs Banzare, Elan, Lena et Ob-Seamount) et la sous-zone 58.4.1. Les navires figurant sur la liste noire de la CCAMLR observés en dehors des eaux de la convention pendant cette saison y sont également mentionnés.



La ressource dans les ZEE de Kerguelen et de Crozet est aujourd’hui sauvegardée, comme le démontre le rapport de la campagne d’évaluation halieutique POKER 2 (2010). Si les prélèvements INN dans les ZEE de Crozet et de Kerguelen sont quasi-nuls, la pêche INN perdure dans les eaux internationales de la CCAMLR. Dans la zone couverte par ce document, les activités INN se sont maintenues à un niveau analogue à celui de 2011.



Le prix de vente de la légine a atteint des records cette saison, accentuant l’incitation pour la pêche INN. Ainsi, des activités INN d’une à cinq semaines sur les extensions des plateaux continentaux en dehors des ZEE sont régulièrement observées. La flottille INN s’est à nouveau principalement orientée cette saison vers les bancs Banzare et Elan (zone statistique 58.4.3) ainsi que sur des haut fonds plus disséminés (Ob et Lena seamount) et, parfois, en limite des ZEE de Crozet, Kerguelen et Heard (Lameyne Ridge, Galienni spur, William’s seamount et Del Cano rise). Des activités INN, ciblant le stock de légine antarctique, ont été observées le long des bancs du continent ou en limite des glaces, accessibles en été. Les navires observés utilisent tous le filet maillant.



Obtenir les identités des capitaines et des capitaines de pêche et connaître les nationalités des équipages des navires observés est de plus en plus difficile. On peut penser que les équipages les moins coopératifs lors des interrogations sont ceux qui comportent des ressortissants d’Etats membres de la CCAMLR. En haute mer, on constate que la présence de moyens de surveillance portant les marques de la CCAMLR n’est pas suffisante pour dissuader les navires INN de poursuivre leurs activités.